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De la Ferme de Cécile aux savons bio

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De la Ferme de Cécile aux savons bio

L'origine des ingrédients que je transforme dans mes cosmétiques est pour moi très importante. Les fermes en bio avec lesquelles je travaille sont des passionné-e-s que j'avais envie de vous faire découvrir à travers cet article. 

Merci à Cécile à Plessé de la Ferme de Cécile de  nous avoir ouvert ses portes et fait découvrir son univers. Vous comprendrez d'ou vient le lait des chèvres Poitevines contenus dans mes savons 20 % de lait de chèvre bio.

Depuis 2013, nous fabriquons des savons au lait de chèvre pour des éleveurs. connaissez-vous le tresor des poitevines ? 

Quel est le lien entre Benet, petit village Vendéen de 5000 habitants dans lequel je me suis installée en 2012. Et la chèvre Poitevine ? Benet est une commune appartenant aujourd'hui administrativement à la Vendée (d'ici on ressent très bien qu'on est loin des chouans d'ailleurs) mais placée historiquement en haut Poitou, berceau de la chèvre Poitevine !

Mais pas seulement, les rencontres et le hasard de la vie l'ont décidés ainsi.

A l'origine de ce projet, il n'y avait pas d'arrière pensée. D'ailleurs les savons au lait de chèvre, personne ne connaissait. C'est Mathias Chebrou de la Ferme du Vieux Chêne, à côté de Chizé dans le département des Deux-Sèvres, qui nous l'a demandé le premier. Il est l'un des pilliers de l'élévage de la Poitevine en France, avec Dany et Jean-Christophe Sauze de la Ferme de Saint Goar (Ardin 79).  

Valoriser sa production :

Le métier d'éleveur, dans tous les domaines est extrêmement prenant, ils sont tous passionnés. Nous en savons quelque chose, Olivier, qui m'accompagne dans l'aventure de la Maison Sidonie Champagne étant lui-même issu d'une ferme à taille humaine. Ses parents élevaient 300 brebis dans les années 70 jusqu'au début des années 2000. L'intérêt a toujours été de chercher autant que possible de valoriser sont travail en transformant sa propre production. Il est bien naturel de chercher à vivre au mieux de ses efforts, surtout quand on le fait bien. Les circuits-courts, le local, la bio paysanne, tous ces concepts ont pris réellement leur envol depuis les années 2010. Les scandales alimentaires et cosmétiques des industriels ont fait prendre conscience aux consommateurs  des milles vertus des circuits-courts et de la nécessité de relocaliser son alimentation et sa façon globale de consommer.  

Une nouveauté émerge dès le milieu des années 90 : celle du direct producteur, direct ferme, direct artisan... Et des réseaux se créent : au premier rang desquels, les AMAP (Association pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne). Mais aussi les magasins de producteurs et tout le circuit d'épiceries (épiceries bio, épiceries vrac, épiceries locales, coopératives de consommateurs...) Tous relocalisent leurs achats pour ne plus ressembler à la grande distribution, dont on sait qu'il sont la ruine des campagnes paysanes et la fortune de l'agriculture intensive et délétère à l'environement.

Cette tendance a de quoi séduire quand on imagine le nombre incroyable de kilomètres que parcours les ingrédients en cosmétique. Les campagnes publicitaires de certains géants mondiaux ne s'y trompent pas en invitant même les consommateurs à venir visiter les champs de carottes... 

A la Maison Sidonie Champagne, nous vivons au beau milieu des élevages de chèvres Poitevines... Pourquoi chercher plus loin ?

Retrouver des produits authentiques, ancestraux et sains

A la ferme, quand on transforme c'est le plus souvent sans chaine de production en inox mais plutôt avec le savoir-faire traditionnel. Ainsi chaque région de France a son fromage et sa méthode pour le fabriquer et l'affiner. Ils furent nombreux à s'élever contre le dictat des grands groupes laitiers qui voulaient interdire la fromage au lait cru, il y a peu. De nouveaux produits comme les savons  notamment répondent à ce besoin d'authenticité et de relocalisation. Lorsque Mathias et Cécile nous font appel, il nous confient un bien précieux : le fruit de leurs efforts, le lait des Poitevines.

en 2015, le savon au lait de chèvre n'était pas encore un phénomène de mode

En 2015 on ne parle pas comme maintenant des savons au lait de chèvre. A cet époque ils sont largement dans l'ombre des fameux savon au lait d'ânesse dont on nous vante tant les vertus. Parce que la reine Cléopâtre elle-même s'y serait revitalisée par des bains de jouvence répétés... Imaginez le nombre d'ânesse qu'il faudrait traire pour remplir une baignoire ! Fût-elle baignoire sabot ! Et comparez maintenant avec la quantité de lait d'ânesse que vous vous appliquez sur la peau en vous savonnant !!! Mais c'est la légende !

Pensez-vous que Cléopâtre se serait baignée dans du lait de chèvre ? et de chèvre Poitevine qui plus est ! inimaginable ! Astérix le Gaulois n'en parle pas d'avantage dans ses célèbres aventures.

Le faire pour le plaisir et pour l'échange entre transformateurs, producteurs et c'est tout.

Nous nous lançons et fabriquons pour Mathias d'abord, puis pour Cécile ensuite dès 2016 une gamme de savons avec le lait bio de leurs fermes respectives.

3 senteurs pour commencer : neutre calendula, lavandin, et verveine citronnée. D'autres formules sont toujours possibles à l'infini.

Entre temps, Mathias choisit d'arrêter la production laitière pour se lancer dans la sélection de chèvres Poitevine. Il developpe son activité "Le pépinière de chevrettes et boucs de race Poitevine !". Aujourd'hui il s'est recentré exclusivement vers cette nouvelle activité et il devient un interlocuteur indispensable si vous voulez vous lancer dans l'élevage de ces très attachantes petites chevrettes, par ici.

Mathais Chebrou et sa passion chevillée au corps est à découvrir aussi dans la fameuse émission "des racines et des ailes". Regardez et découvrez ou redécouvrez l'élevage de Mathias "Du Mozart pour les chèvres" 

Cécile de son côté, à Plessé en Loire Atlantique, garde son cap. Elle s'y est installée en agriculture biologique en 2013. C'est une installation. Elle a trouvé ses terres (20 Ha) sur cette petite commune rurale. C'est la commune de France qui compte le plus d'exploitations en agriculture Biologique, il faut dire que le coin s'y prête bien. Région argileuse, des paysages de bocage, on est loin des plaines céréalières. On est à 25 km environ au nord de Notre Dame des landes, ou le projet d'aéroport aujourd'hui abandonné, a déchainé les passions et les chroniques. Nantes la Bouillo "Nantes" est quant à elle et à 45 km au sud. 

Découvrez Cécile et les chèvres Poitevines, vivez avec nous la traite, la transformation du lait en spécialités fromagères et crêmerie.  

Le respect des produits, des éleveurs, des terroirs, des clients : ce que devient le lait une fois arrivé chez moi ?

Je le saponifie le jour même, au plus tard le lendemain, encore frais.

Nous prenons grand soin de ne pas mélanger les lots. C'est à dire que ce qui provient de la ferme de Cécile est saponifié et repart à la Ferme de Cécile. C'est bien le lait de ses Poitevines qu'elle reçoit ainsi saponifiés à froid.

Depuis toutes ces années nous avons développé ensemble une connivence, une complicité et c'est toujours un plaisir de nous revoir. Chacun dans notre spécialité, nous nous comprenons mutuellement.  Ce respect donne un produits fait avec amour, de la terre à la salle de bain.

Pas de concept, pas de chichi, pas de recherche de performance.

Innonder le marché mondial ?

Non, fort heureusement nous travaillons dans les respect des saisons (c'est à dire que l'hiver on peut tomber en panne de savons parce qu'il n'y a plus de lactation en période de chaleurs et de gestation des chevrettes. Nous travaillons également dans le respect des clients puisqu'ils sont dosés à 20 % de lait. Pas de lait atomisé (en poudre), il est incorporé frais à la formulation. Mais un beau produit au final que Cécile a choisi d'appeler le savon de Cécile et Sidonie, tout simplement ! Ils sont présentés dans de petites boites type "boites à fromage", en bois de peuplier ! Tout simple et compostable, c'est une belle idée qui ancre encore plus ses savons dans l'origine fermière. Les savons de Cécile et Sidonie s'achètent à la ferme à Plessé, dans les Amap locales, et sur plusieurs marchés de la région.

J'espère que ce bout de chemin inité voici quelques années avec ces deux passionné-e-s vous aura plu. Depuis j'ai rencontré d'autres chevirers, tous exactement pasionnés de la même façon. J'espère qu'un jour j'aurai l'occasion de vous présenter Stéphane, Mauve ou encore Caroline et Camille. Si le temps vous le permet vous pouvez vous immerger à la Ferme de Cécile à travers la mini série pour comprendre encore mieux l'origine de ces petits savons artisanaux. Vous serez bien reçus par Cécile, Christophe, les chevrettes et la chienne de la ferme , la malicieuse et Beauceronne Lulu !

 

 



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